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Le ruisseau, le pré vert et le doux visage : Quand l'Egypte butine en plats et en mots doux

  • Écrit par : Julie Cadilhac

Le ruisseauPar Julie Cadilhac - Lagrandeparade.fr/ Yehia est un chef cuisinier d’une grande bonhomie. Avec son fils Refaat, passionné de recettes et de saveurs, coeur tendre et délicat, et son cadet Galal, coureur de jupons et repris de justice, ils préparent des banquets pour des cérémonies de fête. Lors d'un mariage paysan durant lequel Yehia et ses fils ravissent les papilles des convives, un homme d'affaires de la région et sa riche et exécrable épouse proposent de racheter leur commerce. ‎Yehia refuse et la proposition tourne vite à la menace…

Ce long-métrage de Yousry Nasrallah est assurément un coup de coeur. C’est « un contrepied à la morosité ambiante Â», un cocktail d’ Â« amour, de sexe et de nourriture Â» explique le réalisateur lors de l’avant-première au Diagonal montpelliérain ( dans le cadre du Cinemed). Les images y sont chatoyantes de couleur, les compositions habiles et tous les sens sont littéralement en éveil dans cette comédie dramatique. Le spectateur est convoqué à une fête nuptiale ; les chants, les danses, les plats relevés de diverses épices défilent en farandole pétillante et enjouée et l’amour est au rendez-vous sous ses formes diverses : sensualité naissante, sexe adultère, attentions tendres, coup de foudre, amours secrets, effronterie et timidité. Les hommes sont ici menés par le bout du nez par des femmes de caractère auxquelles ils ont bien du mal à résister ! Il faut dire qu’elles déploient une dose de charme désarmante, peuvent se montrer étonnamment entreprenantes et l’on sort un peu étourdi de tous ces yeux habilement fardés, ces foulards qui ceignent des hanches danseuses, ces rires perlés et ces ambiances féminines complices. Défilent des personnalités de femmes délicieuses, de Shadia, jeune divorcée courtisée comme une princesse par Raafat, à Karima, fiancée éconduite de Raafat qui aime en secret son frère Galal, à Kiki la danseuse ou encore la vieille Om Rouayya que l'on transporte dans une bassine en ferraille, auxquelles font face des figures d’hommes séduisantes par leur douceur ( Bassem Samra), leur fragilité ( Ahmed El-Daoud) ou leur charme juvénile…
Si le film a un goût de miel et enchante par le visage à la fois drôle, tendre et moderne qu’il montre de la société égyptienne, il ne nie pas toutefois les zones d’ombre et le drame vient soudain frapper, terrible douche glacée. "Le ruisseau, le pré vert et le doux visage" s'achève sur une note butineuse attrayante et l'on ne peut que vous inciter avec enthousiasme à vous laisser convier à cette fiction égyptienne de qualité!

Le ruisseau, le pré vert et le doux visage
Autre titre : Al Ma' w al Khodra w al Wajh al Hassan
Titre anglais : Brooks, meadows and lovely faces
Réalisateur : Yousry Nasrallah
Scénario : Yousry Nasrallah, Ahmad Abdallah
Sur une idée originale de Bassem Samra
Image : Samir Bahsan
Montage : Mona Rabi
Musique : Wael Alaa
Son : Ibrahim Dessouki, Ahmed Gaber
Décors: Hamdy Abdel Rahman
Costumes : Ghada Wafik
Avec Laila Eloui, Menna Shalaby, Bassem Samra, Ahmed El-Daoud, Alaa Zenhom, Sabrien, Zeina Mansour, Mohamed Sharnouby…

Production : El Sobki Film for Cinema Production
Distribution (France) : Pyramide Distribution
Ventes Internationales : Pyramide International

Sortie au cinéma (France) : le 21 décembre 2016 - Egypte, 2016, Fiction, 1h55 - DCP / Couleur, VOSTF arabe sous-titré

2016 - Festival del film Locarno, Suisse * Compétition officielle

2016 | Cairo Filmfest, Egypt * Panorama of Egyptian New Films (2015 - 2016)

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